Que dois-je faire pour être sauvé ?

"Le gardien demanda des torches, se précipita dans le cachot et, tremblant de peur, se jeta aux pieds de Paul et de Silas. Puis il les fit sortir et leur demanda : Messieurs, que dois-je faire pour être sauvé ? Crois au Seigneur Yahushua Christ, lui répondirent-ils, et tu seras sauvé, toi et les tiens." (Actes 16:29-31).

Cet épisode captivant de l'histoire apostolique contient la question la plus importante qui puisse être formulée par des lèvres humaines. Ce n’est pas : Que dois-je faire pour obtenir la santé, ou la richesse, ou la célébrité, ou une position élevée dans le pouvoir et la grandeur humaine. C’est infiniment plus que tout cela : "Que dois-je faire pour être sauvé ? Et la simplicité de la réponse est proportionnelle à l'importance de la question : "Crois au Seigneur Yahushua Christ". La croyance et la foi sont la même chose…

J'appelle cela une réponse très simple et claire, parce que, avec la Bible devant nous, il est facile de découvrir ce que signifie : croire au Seigneur Yahushua Christ. Le sujet est placé devant nous sous la lumière la plus claire. Par exemple, nous savons qu'un message envoyé fait de celui qui l'apporte un messager, et que : croire vraiment au messager, c'est croire au message qu'il apporte. Or, parmi ses autres attributs, nous trouvons celui de messager expressément attribué à Christ, et qu'il a été envoyé comme porteur d'un message de Yahuwah à l'homme. C'est ainsi qu'il est appelé "le messager de l'alliance" (Malachie 3:1) ; "l'apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession" (Hébreux 3:1). Le mot "apôtre", appliqué ici au Seigneur Yahushua, véhicule la même idée, car il signifie "un messager, un ambassadeur". Et dans la parabole de la vigne, le Sauveur parle de lui-même de la même manière : "Enfin, il envoya vers eux son fils". Le Père dit : "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, écoutez-le." (Luc 9:35). Et Moïse a dit : "Vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira. Et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera détruit." (Actes 3:22-23)

Pour rendre le sujet encore plus clair, nous trouvons le Seigneur Yahushua placé devant nous aussi comme un témoin portant témoignage. C'est ainsi qu'il est appelé "le témoin fidèle et véritable" (Apocalypse 3.14). Et il déclare de lui-même : "C'est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité" (Jean 18:37). Or, le message ou la doctrine qu'il a prêché est "son témoignage", et les Ecritures nous assurent que "celui qui a reçu son témoignage a certifié que Yahuwah est vrai", mais d'un autre côté : "celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Yahuwah demeure sur lui." (Jean 3:33 et 36).

Nous avons maintenant montré, par des illustrations variées et des preuves accablantes, que "croire au Seigneur Yahushua Christ", dans un sens authentique et scripturaire, c'est croire et obéir au message ou témoignage qu'il a proclamé aux hommes.

Quel est donc ce message ou témoignage qui est si essentiel au salut ? Notre destinée éternelle dépend d'une réponse fidèle à cette question ; et le Seigneur soit loué de ne pas nous avoir laissé dans l'obscurité sur un sujet d'une si grande importance. Pierre a indiqué avec une grande précision le chemin par lequel nous pouvons trouver quel était ce message. Il dit : "la parole qu'Il [Yahuwah] a envoyée aux fils d'Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Yahushua Christ. . . dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, après le baptême que Jean a prêché" (Actes 10:36-37). Avec une telle "clarté de langage", comment est-il possible que nous manquions la parole ou le message que nous cherchons ? Il nous est dit :

Premièrement : Qui l'a envoyée - " la parole qu'Il [Yahuwah] a envoyée" ;

Deuxièmement : à qui elle a été envoyée - "aux fils d'Israël" ;

Troisièmement : par l’intermédiaire de qui elle a été envoyée - "par Yahushua Christ" ;

Quatrièmement : dans quelle région elle s'est répandue - "dans toute la Judée" ;

Cinquièmement : où elle a commencé - "en Galilée" ;

Sixièmement : à quel moment elle a commencé - "après le baptême que Jean a prêché".

Ces indications claires nous amènent directement à Marc 1:14, qui dit : "Or, après que Jean eut été mis en prison, Jésus s'en alla en Galilée, prêchant l'évangile du royaume de Dieu." (OST)

Comme cela correspond exactement au langage de Pierre ! Après que la voix de Jean ait été réduite au silence, le Sauveur béni "partit de Galilée" en proclamant "l'Évangile du Royaume de Yahuwah". Un autre passage de l'Écriture nous informe qu'il "parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume" (Matthieu 4:23). Il n'a pas non plus limité son ministère à cette région, mais il a proclamé ce même grand message "dans toute la Judée", comme nous l'apprend Luc 8:1 : Il "allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Yahuwah". Quand les habitants de Capernaüm l’ont pressé de rester plus longtemps avec eux, il a refusé en disant : "Il faut que j'annonce aussi le royaume de Yahuwah aux autres villes; car c'est pour cela que j'ai été envoyé" (Luc 4:43, OST). Et même dans l'intervalle solennel entre sa résurrection et son ascension, son thème était toujours les "choses qui concernent le royaume de Yahuwah" (Actes 1:3).

J'ai donc prouvé clairement et abondamment que "l'Évangile [la Bonne Nouvelle] du Royaume" est le grand message ou témoignage que Christ a apporté aux hommes. Il s'ensuit donc que "l'Évangile du Royaume" est ce que nous devons croire avant que nous puissions vraiment dire que nous "croyons au Seigneur Yahushua Christ". Il nous a ordonné de croire à cet Évangile. "Yahushua s'en alla en Galilée, prêchant l'évangile du royaume de Yahuwah, et disant : . . . Repentez-vous et croyez à l’évangile [la bonne nouvelle, LSG]" (Marc 1:14-15, OST). Bien sûr, il ne leur a pas ordonné de croire à "un autre évangile" que celui qu'il prêchait. Le langage prouve donc qu'il leur a ordonné de croire l'évangile tel qu'il le prêchait - "l'évangile du royaume de Yahuwah". Quelqu'un imagine-t-il qu'il n'est pas essentiel d'observer ses commandements ? "Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?" (Luc 6:46). "Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande" (Jean 15:14). "Faites tout ce qu'il vous dira." (Jean 2:5, OST). "Si vous m'aimez, gardez mes commandements" (Jean 14:15). Garder ses commandements est un test de notre amour pour lui, et il est certain que personne ne peut être sauvé s'il ne l'aime pas, car la redoutable sanction a été prononcée : "Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème ! Maranatha", c'est-à-dire : maudit lorsque le Seigneur viendra (1 Corinthiens 16:22).

Puisque le Fils de Yahuwah nous a donné l'exemple et a fait du Royaume de Yahuwah le grand et constant thème de son discours, nous savons que ce doit être le thème le plus sage, le plus noble et le meilleur qui puisse occuper la pensée ou la langue des hommes. Mais il est bien connu que des multitudes d'enseignants modernes, qu'ils soient haut placés ou non, avec une persistance aveugle et fatale, refusent de croire ou de prêcher ce bienheureux Évangile du Royaume. Pour rien au monde je ne voudrais être à la place de ces enseignants au jour du jugement.

Un membre éminent d'une dénomination populaire m'a dit un jour qu'il fréquentait son église depuis vingt-cinq ans, mais qu'il ne se souvenait pas d'avoir jamais entendu cette expression - l'Évangile du Royaume - utilisée dans cette église, ni d'avoir entendu un sermon prêché à ce sujet. Un prédicateur d'une autre grande secte populaire m'a dit qu'il se souvenait de l'expression "l'Evangile du Royaume" et qu'il croyait qu'elle se trouvait "quelque part dans les Epîtres". Un autre prédicateur, qui dit avoir étudié le grec et l'hébreu, être diplômé en théologie et prêcher depuis six ans, interrogé par moi au sujet de savoir si l'expression "l'Evangile du Royaume" se trouve dans l'Ancien ou le Nouveau Testament, a dit qu'il croit qu'elle se trouve dans l'Ancien Testament, "peut-être dans les Psaumes", et qu'il n'a jamais prêché de sermon sur ce sujet. Mais selon la Concordance de Cruden, cette expression ne se trouve pas une seule fois dans les Epîtres, ni dans les Psaumes, ni dans l'Ancien Testament. Ces incidents ne prouvent-ils pas qu'une grande apostasie a eu lieu dans le monde, et que les hommes se sont "écartés de la foi" et sont tombés dans la pratique pernicieuse de prêcher "un autre évangile" que celui que le Seigneur Yahushua a prêché ?

Et non seulement le Seigneur lui-même a prêché le Royaume de Yahuwah, mais alors que son ministère personnel était en cours, il convoqua ses douze disciples et "les envoya prêcher le Royaume de Yahuwah. . . Ils partirent, et ils allèrent de village en village, prêchant l'Évangile" (Luc 9:2, 6). Nous découvrons ici que, dans la phraséologie scripturaire, prêcher le Royaume est la même chose que prêcher l'Évangile. Il s'ensuit donc que ceux qui ne prêchent pas le Royaume ne prêchent pas l'Évangile. L'importance de la prédication du Royaume est telle que lorsqu'un homme a demandé la permission d'aller d'abord enterrer son père, le Seigneur lui a répondu : "Laisse les morts ensevelir leurs morts; et toi, va annoncer le royaume de Yahuwah" (Luc 9:60).

Nous devons en conclure que "l'Evangile du Royaume" a été prêché partout où les apôtres sont allés, car les paroles du Maître - "cet Evangile du Royaume sera prêché dans le monde entier" - exigeaient très clairement qu'ils le prêchent. Nous avons de fréquentes allusions à la prédication du Royaume par les apôtres. Nous trouvons ainsi Philippe en Samarie prêchant "la bonne nouvelle de ce qui concerne le royaume de Yahuwah et le nom de Yahushua-Christ" (Actes 8:12, OST). Paul, de même, à Éphèse et dans d'autres lieux, prêchant "les choses qui concernent le royaume de Yahuwah" (Actes 19:8 ; 20:25). À Rome, il a vécu deux années entières, "prêchant le royaume de Yahuwah et enseignant ce qui concerne le Seigneur Yahushua-Christ" (Actes 28:23, 31).

Comme la Bible n'enseigne qu'une seule foi et une seule espérance, de même elle ne reconnaît qu'un seul évangile et prononce une double malédiction sur l'homme ou l'ange qui osera prêcher "un autre évangile" (Ephésiens 4:5 ; Galates 1:8-9). Et maintenant, après les témoignages précédents, pouvez-vous douter de ce qu'est cet unique Evangile ? Assurément, ce ne peut être que "l'Évangile du Royaume", dont le Sauveur a dit qu'il devait "être prêché dans le monde entier", et qui a été porté dans un lieu "comme" dans un autre, puisque Paul dit aux Colossiens qu'il devait leur parvenir "comme dans le monde entier" (Colossiens 1:6, 23). Et puisqu'il n'y a qu'un seul Evangile, il s'ensuit que c'est "cet Evangile du Royaume" dont la Bible dit : "Celui qui ne croira pas sera condamné" (Marc 16:15-16). Voyez donc la terrible sanction qu'entraîne le fait de prêcher ou de croire tout "autre Évangile" que "cet Évangile du Royaume".

Bien sûr, prêcher l'Évangile du Royaume ne signifie pas simplement répéter cette expression encore et encore à l'oreille des gens ; car quelle information pourrait-on tirer d'une telle procédure ? Le mot traduit par "évangile" (Euaggelion) signifie "un bon message, une bonne nouvelle, une nouvelle joyeuse". Prêcher l'Évangile du Royaume, c'est donc prêcher ces choses qui constituent le bon message, la "bonne nouvelle du Royaume". Ceci est illustré dans le cas de Philippe qui, en Samarie, a prêché l'Évangile du Royaume en annonçant "ce qui concerne le royaume de Yahuwah et le nom de Yahushua-Christ" (Actes 8:12, OST). Et nous savons que la prédication de Philippe en Samarie s'harmonisait avec celle de Paul à Corinthe, et avec celle de tous les apôtres en tous lieux, car il n'y avait qu'un seul Évangile prêché par eux tous. De même que Moïse n'a pas donné deux ou plusieurs codes de loi opposés pour la dispensation mosaïque, de même Christ n'a pas donné deux ou plusieurs évangiles opposés pour la dispensation actuelle. Mais de même qu'autrefois certains ont perverti la loi de Moïse par leur tradition, de même aujourd'hui certains pervertissent l'Évangile du Royaume par leur tradition.

Mais puisqu'il a été nécessaire pour les Samaritains de croire "les choses concernant le Royaume de Yahuwah et le nom de Yahushua Christ", il nous est tout aussi nécessaire de croire les mêmes choses ; car il est de notre devoir de "retenir. . . le modèle des saines paroles"; de "combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes" ; de demander "quels sont les anciens sentiers" et d'y marcher" (2 Timothée 1:13 ; Jude 1:3 et Jérémie 6:16).

Nous avons maintenant prouvé que la seule façon de prêcher ou de croire l'Évangile du Royaume est de prêcher ou de croire les grandes vérités qui composent cet Évangile.

Cet article n’est pas de WLC. Il a été écrit par Wiley Jones en 1879, dans L'Évangile du Royaume en dix discours (The Gospel of the Kingdom in Ten Discourses).

Nous avons retiré de l'article original tous les noms et titres païens du Père et du Fils et les avons remplacés par les noms originaux. Nous avons aussi rétabli dans les Écritures citées les noms du Père et du Fils, tels qu'ils ont été écrits à l'origine par les auteurs inspirés de la Bible. - L'équipe WLC